ACTE DE VANDALISME - WEBSITE X5 UNREGISTERED VERSION - DOC.HELSON

  Le contre-productivisme des militants  

En tant qu’humaniste, évolutionniste à tendance écologique, les actions des soi-disant militants écolos que j’observe à la télévision ou bien sur les réseaux sociaux, me terrifient. Ces individus bloquent des routes en se collant la main sur le bitume, empêchant les automobilistes de se rendre au travail et parfois les véhicules d’urgences de sauver des vies. J’ai également vu des œuvres d’art, par exemple certain Van Gogh, saccager dans des musées. Ces personnes-là ne sont pas des écolos à mes yeux, je les perçois plus comme des individus qui ont soif de violence et qui par des actions insignifiantes pensent réaliser un acte de rébellion au service de l’écologie. Ces méthodes sont à mon sens contre-productives puisqu’elles viennent à la fois, pardonnez-moi l’expression, emmerder les mauvaises personnes. Puisqu’au vu du prix de l’essence et du coût de la vie en règle général, je pense que la classe dite populaire fait déjà attention à ces dépenses, et fais également vivre la société, parce que malgré les actes de vandalisme, les agresseurs et/ou les assurances paient les dégâts. Ainsi, ces actions agacent simplement les victimes, qui vont d’ailleurs associer ces actes, de prétendu écolo à l’écologie, et pour le coup auront de moins en moins envie de s’y intéresser. 

À titre indicatif, les voitures, motos et scooter qu’ont la plupart des ruraux et j’en fais partie sont utilisé pour aller travailler. Et oui, nous n’avons pas tous la chance d’habiter en ville où un tramway passe régulièrement à deux pas de notre domicile. Le problème n’est pas tant le transport routier, mais l’utilisation que l’on en fait. Je préfère avoir une voiture au moteur diesel et être conscient qu’elle pollue. Et de ce fait l’utiliser le moins possible. Plutôt que d’avoir une voiture électrique pesant près de deux tonnes et de l’utiliser deux à trois fois plus. Sachant par ailleurs que la voiture électrique est une aberration à la fois écologique et sociale puisque les batteries qu’elle contient possèdent du cobalt qui je le rappelle est un matériau produit à 80% au Congo ou 40 000 enfants sont exploité, et possède également du lithium. Sachant que pour faire une tonne de lithium il faut un million de litres d’eau. 

En dehors des blocages routiers, il y a les œuvres d’art saccager dans les musées. En l’occurrence des Van Gogh. Je souhaiterais comprendre leur principale motivation. Si leur démarche fait référence au coût économique que représentent ces œuvres, cela signifie qu’à leurs yeux une œuvre d’art, quelle qu’elle soit n’a que pour valeur celle de l’argent. Excusez-moi, mais, l’argent ne devrait-il pas être plutôt perçu comme un moyen et non comme une fin ? Si c’est l’art par contre qui est visé et remis en cause, sachez que l’éveil cognitif peut être corrélé à la créativité. La révolution cognitive étant un phénomène qui nous a permis et nous élever intellectuellement puis de nous remettre en question afin de changer notre manière de vivre et de percevoir le monde différemment. Ce qui nous oblige à être plus en adéquation avec nos valeurs et principes moraux.

Aujourd’hui, il y a différente façon de militer. L’objectif ne se résume à créer de nouvelle tension au sein de notre sphère communautaire ni de jeter la pierre à celles et ceux qui ne partage pas la même philosophie. Sensibiliser autrui à l’écologie c’est avant tout l’inviter dans une réflexion. Sachez que le fait d’embrasser le combat écologique n'a pas essentiellement pour origine l'amour que l'on porte aux animaux. Ou pour la vie en règle générale. En ce qui me concerne, indépendamment des élevages intensifs, si je ne mange pas de viande ce n'est pas uniquement pour les beaux yeux des lapins ou des bovins. Au contraire, je suis même de ceux qui éprouvent de la satisfaction lors d'une mise à mort d'une proie par un prédateur lorsque je visionne un documentaire animalier. Le fait d’observer les interactions animales sous toutes les formes me fascine. J'éprouve d’ailleurs un grand amour et beaucoup de respect pour les grands prédateurs. Seulement le végétarisme est un choix multifactoriel. Contrairement aux idées reçues, ce régime alimentaire permet d’avoir une meilleure santé. Permets également de faire valoir ses principes moraux. Si je me rejoins à l’éthique animale. Autrement dit, le fait d’être omnivore, c’est la capacité de digérer des aliments autant d’origines animales que végétales. Ce n’est en aucun cas une obligation. N‘oublier pas pouvoir ne signifie pas devoir. Enfin, adopter un tel régime c’est aussi se mettre au service de la préservation environnementale. 

On ne détruit pas une société au comportement mortifère par le vandalisme et la violence. L’écologie ce n’est pas de retourner en arrière, parmi les différentes époques de l’histoire humaine. De toute manière, nous n’avons jamais été exemplaires, même à l’époque des chasseurs-cueilleurs. L’idée n’est pas non plus de ne pas polluer, mais de moins polluer. Parce que même le fait de vivre, de marcher nus dans une forêt voire de respirer pollue cette planète, au sens scientifique du terme bien entendu. Il s’agirait plutôt de combiner ascension animale et préservation environnementale. D’articuler nature et culture. L’écologie c’est avant tout, changer notre rapport au monde. Et pour cela nous devons écrire une nouvelle voie politico-sociale. On ne détruit pas une société au comportement mortifère par le vandalisme et la violence.

Même si nous avons une construction culturelle de la violence. On la détruit lorsque l’on trouve des solution et mode de vie alternatif. Nous pouvons commencer cette démarche par la consommation locale, en privilégier les transports écoresponsables lorsqu’on peut se le permettre évidemment, en mangeant moins de viande, voire en arrêtant, puis en accueillant les autres membres du vivant dans notre sphère de considération morale.

Voilà ce qu’il serait plus judicieux de faire. Quoiqu’il en soit, pour nous assurer un avenir, il faut être capable de faire des compromis. Et pour le coup, on observe bien plus de divergence d'opinions chez les progressistes que chez les conservateurs ce qui en soi est plutôt logique en soit, puisqu'un conservateur souhaite préserver sa culture et maintenir son système. Or un progressiste souhaite tendre vers une voie, une nouvelle ère plus en adéquation avec ses principes moraux. Pour autant, chacun possède une grille de valeur qui lui est propre et on ne partage non plus, les mêmes attentes et le même sens des priorités.